Topic: Non classé

Erick et Brigitte en France _ Partie 5

L’histoire de notre expatriation

Notre premier hiver en Charente

 

1er janvier 2025

Bonne année !! Petit matin magique et brumeux pour débuter l’année tout doucement. Hier, nous avons veillé à 3 avec un bon gigot d’agneau, pommes de terres et ail confit. 

 

3/01

Aujourd’hui, cela fait 6 mois que nous sommes arrivés en France, et sans regret. Étant donné que l’anniversaire de Sylvie est le 5, nous décidons donc d’aller célébrer les deux événements à Bordeaux. Eh oui, un tit weekend à Bordeaux. 

Nous aimons bien coucher au IBIS Budget, Place de la Bastide. C’est pas cher et c’est près de tout, nous n’avons qu’à traverser le pont de pierre à pieds pour se retrouver dans l’action. 

Alors départ de Suaux vers Bordeaux, 1h45 de route et nous voilà à l’hôtel, où on dépose les bagages et partons marcher et faire les boutiques… mais nous commencerons par un bon hamburger saignant au Cajou caffé. C’est une brasserie-terrasse ou nous allons quand même souvent (à chaque visite), c’est très bon et abordable. Allez hop nous marchons les rues de Bordeaux sous la pluie intermittente. Nous découvrons de nouveaux coins de la ville, en explorant plus loin qu’habituellement, dans les environs de la Cité du vin. Ordinairement, nous trainons dans le Vieux mais sans aller plus loin que le Miroir d’eau.

Mais ce soir, nous avons un souper spectacle, pour célébrer en bonne et due forme, nous nous rendons donc sur la rue Bourbon et découvrons avec plaisir Le Thélonious. Nous avons adoré ! C’est une petite salle avec une très bonne acoustique, un menu intéressant et un staff super gentil. Ça fait 2 semaines que c’est réservé et planifié afin de voir le groupe de jazz/blues « RIX Trio ». On a pas été déçu ! Ça commence mollo avec du Frank Sinatra « jazzé » en passant par du Amy Winehouse, Sting, etc. et ça se termine que la centaine de spectateurs se retrouve debout à danser et taper des mains pour un 2e rappel !  Vraiment une belle soirée. À la sortie nous discutons quelques instants avec le drummer et le bassman, des gens très sympathiques, on se promet d’y retourner à leur prochaine apparition ici ! Allez ! après 20 minutes de tram on est a l’hôtel ! DODO !

4/01

On se laisse dormir un peu, je me réveille avec un genre de gastro ! Ouf ! passer une journée complète de toilette en toilette, c’est pas drôle. Bref, nous attaquons encore les boutiques et les terrasses. Aujourd’hui, il fait beau et nous avons une table de réservée au LION LILAS, cadeau Duobox offert par Nathalie et Sylvie R. pour nos anniversaires. Nous l’utiliserons pour fêter nos 6 mois en France. Encore une belle soirée et un bon repas, on termine la soirée au ROOFTOP, juste à coté de notre chambre d’hôtel.

6/01

Revenus de cette belle fin de semaine en ville, nous poursuivons les démarches pour notre compte AMÉLI et nos numéros de sécurité sociale. Nous venons d’avoir une lettre nous demandant une copie de preuve d’identité (la demande a été faite le 26 novembre). Allez hop ! une photocopie des passeports, une enveloppe et c’est parti. Il ne reste qu’à attendre et suite à cela on s’attaque à la demande du permis de conduire. On va y arriver.

Le dimanche 12 janvier

Une nouvelle activité à notre actif. C’est aujourd’hui que nous nous rendons à la Salle des fêtes de la commune pour rencontrer les gens du village et entendre le maire faire discours de début d’année « les vœux du maire ».

Nous rencontrons plusieurs personnes que Nathalie « 1ère adjointe » nous présente. Et on nous sert du mousseux, et des petits canapés. C’est cool, on commence tranquillement à faire partie de la vie du village et de la commune. 

Retour à la maison, nous allons prendre notre marche journalière, on se tanne pas du paysage, il fait gros soleil, mais froid, un petit 3 degrés. Mais quand on pense au froid abitibien, on se console un peu.

Ma tite-Brigitte agit à titre de coiffeuse aujourd’hui et me fait une coupe au clipper. Merci amour !

Pour retourner à ses pinceaux dès que la tonte est terminée. Sa production s’en vient bien, je suis toujours surpris par son talent.

Ce soir, c’est fondue au fromage, MIAM!

Il y a déjà quelques jours que j’ai débuté une formation de massage bien-être (en ligne). Je me suis donc procuré du matériel afin de bien me pratiquer : table de massage, huile, chaise, etc. J’avais cela en tête depuis quelques années, j’en avais même discuté avec nos massothérapeutes, Dany et Véro, de la clinique https://www.svenskamassage.com à Rouyn, alors merci pour vos services, conseils et bien sûr, vos bons soins. Ça change une vie !

Et j’ai fait le saut,……pis j’aime ça hahaha ! ET mes cobayes semblent beaucoup aimer aussi….. j’ai de bons commentaires. Il est très bon, c’est trop génial ! Passion, passe-temps ou réorientation? À voir, mais je vous dit que ça sent bon dans la maison (huiles essentielles) et que les gens sont détendus……on verra où cela nous mène.

De son coté, Brigitte continue à exprimer son talent sur toile, et les résultats sont toujours à jeter sur le cul. Elle peinture presqu’avec un pinceau à un poil tellement les traits sont fins. Que de talent !! Par ailleurs, elle a eu une demande de contrat suite à son emploi au Service des bibliothèques primaires du CSSRN les 2 dernières années où nous étions à Rouyn. Elle y a découvert une passion pour la littérature jeunesse, et une amitié surprise aussi.

21/01

En regardant Facebook, je vois beaucoup de posts de mes amis et famille du Québec, avec la météo, le transport scolaire annulé et les froids sibériens…..-41 ressenti -44, ouf, ouf ouf, je vois sur les photos le froid en suspension dans l’air, brr brrrr, nous en profitons pour nous changer les idées en allant prendre une marche au soleil sur notre chemin habituel, regarder les vaches se prélasser au soleil, en revenant c’est notre café au jardin, notre vie a bien changé. Coté climat, aucun regret. Il faut quand même chauffer, alors nous avons reçu nos 4 stères de bois de chauffage le 15 janvier dernier, nous devrions en avoir assez pour finir l’hiver!

Concernant la température, c’est fascinant à quel point je ne l’ai pas pour m’habiller adéquatement… on décolle et 15 minutes plus tard, je crève de chaud et me plaint comme une fille en ménopause. Erick me répond toujours la même réplique, avec son beau sourire – qui est en voie de devenir un classique, peu importe mes remarques sur le climat – « On est biens ! » (traduction : arrête de te plaindre). Faut savoir que je me plaint en riant.

Sur la photo du haut, nous sommes en bas de La Saille, un village où nous nous faisons aboyer dessus pas les chiens de 5 maisons. Ici, on voit la vieille dame qui s’en va avec son ballot de foin. Elle rock, avec son tracteur.

 

 

Voilà, date à retenir: le 26 janvier 2025, la première oeuvre toile française de Brigitte est terminée. C’est un renouveau, LA MACHINE à peindre est repartie ! Allez go go ! go ! go !

En effet, la machine est en voie de s’emballer, mais il y a tant d’activités à faire et tout ce que je fais prend une éternité (vaisselle, étendre le lavage, prendre ma douche, c’est pas possible), ça va être long avant que mon atelier déborde. Tout mon processus de création est en mutation; c’est une expérience particulière. Il faut rester focus et ne pas paniquer, tout va prendre forme le moment venu (émoticone de tête qui explose). 

Cela fait maintenant presque 7 mois que nous sommes arrivés ici en France, et que je me suis éloigné du milieu de la technologie. Mais j’ai toujours aimé ce que je faisais comme emploi à l’université. Alors, afin de me rebaigner dans le domaine, pour ne pas perdre le fil techno et me faire de nouveaux contacts, Brigitte et moi réservons pour aller au plus gros show technologique européen : ISE 2025. Cette année, il a lieu à Barcelone, quelle bonne idée… de joindre l’utile à l’agréable. En plus, mon bon ami John décide lui aussi d’y aller, en plus, d’autres personnes que l’on connait y seront aussi ! Cool ! Une saucette technologique, ça me manquait un peu. Brigitte et moi voulions depuis longtemps visiter Barcelone, alors voici l’opportunité parfaite. Nous décidons d’y aller en train et de louer un airbnb avec notre ami John. 

La promenade en train est une durée de 9h, comprenant les changements de train afin de se rendre a destination. 1ère nouvelle que nous recevons, c’est qu’un de nos trains est annulé, nous devons changer notre itinéraire, c’est maintenant 12h de transport pour se rendre. Pas grave ! On se lèvera plus tôt. 

03/02

Nathalie nous prend à la maison à 7h45 afin de venir nous porter à la gare d’Angoulême. À bord du train, rendu à nos sièges, nous sommes contents de partir vers Barcelone, depuis le temps que nous voulions y aller. Alors Angoulême-Bordeaux en 30 minutes c’est pas pire !!! Ça va vite un TGV!! Nous avons 2h d’attente avant notre 2e transport, alors petite marche et petit déjeuner près de la gare. Ensuite direction Béziers (photo), 4h de rails et 3h d’attente avant le dernier « stretch ». Nous avons le temps de marcher un peu, manger et prendre une tite bière en terrasse. C’est beau cette ville, il faudra assurément y retourner. Aller hop ! un autre 2h30 de route et nous arrivons à Barcelone, il est 21h30.

 

Nous sautons dans un taxi avec un sympathique chauffeur qui nous fait découvrir l’application « BARCELONE GUIDE » que je recommande à tout les gens qui vont visiter Barcelone.

10 minutes plus tard nous arrivons au airbnb, où John nous attends en short sur le trottoir. Nous sommes trop contents de se retrouver. 

John a pris la peine d’aller chercher du vin, des cannes d’Heineken, du pain, charcuteries et grignottes pour nous accueillir. Tout ça même s’il était sur le décalage horaire.

04/02

Pour bien commencer notre semaine, nous débutons le mardi 4 février en déambulant lentement dans les rues magnifiques de Barcelone, direction la Sagrada familia. Nous sommes impressionnés par l’architecture variée de tous ces bâtiments, qu’elle soit moderne ou ancienne et bien sûr, par les oeuvres de Gaudi, c’est fou !! C’est vraiment une des plus belle ville que nous avons visité. Arrivés à LA CATHÉDRALE, nous l’observons environ 2h, et c’est vraiment pas assez pour voir l’ensemble des détails de cette oeuvre architecturale démesurée. Très impressionnant. Nous dinons donc sur une terrasse qui nous permet de poursuivre le spectacle.

   

 

Suite à cela, nous continuons notre marche à la découverte de la ville. 

 

À un certain moment donné, John constate « c’est la mode de jeter ses oranges parterre ? » on lève le regard pour s’apercevoir que les rues sont ornées d’orangers, et que les plus mures tombent au sol. C’est beau, ça met de la couleur et de la vie !

La journée passe très vite et c’est les yeux et la tête remplis d’images que nous la finissons avec un verre de vin à l’appartement. Demain, rencontre avec la nouvelle technologie au centre des congrès FIRA pour le ISE 2025.

05/02

Nous prenons un taxi afin de se rendre… y a tellement de traffic, que cela aurait été plus vite à la marche. Bref, nous y sommes. 

 

C’est quand même impressionnant ces shows-là, bien que j’en aie fait plusieurs, cela reste toujours immense. C’est une jungle (comme dirait notre ami Stéphane).

Brigitte et moi visitons quelques kiosques, mais sans plus, c’est bizarre ce qui m’arrive… ça fait 7 mois que je suis en France (ou autour), en campagne, au calme, à m’entrainer tous les matins, prendre des marches et à suivre une formation de massage bien-être (oui c’est loin de la technologie…). Alors j’ai comme un « clash »… je n’ai pas de projet à rendre (comme avant), y a trop de monde, c’est plein, plein, plein de spécialistes audiovisuels de partout dans le monde… alors un de moins n’y changera rien. Nous retrouvons John sur le plancher et je lui explique que pour l’instant, je ne suis plus là et que nous quittons le show pour retourner tranquillement à pieds vers l’appart !

John avec sa bonne humeur et son ouverture habituelle « ben t’as ben raison, tu es rendu ailleurs dans ta vie, va triper avec tes huiles essentielles et de massage, on se revoit pour souper ! » J’adore ce mec ! 

 

 

 

 

Ce que nous avons fait d’ailleurs.

Mon amoureuse et moi avons continué à visiter les petits quartiers sur la route du retour en s’arrêtant ici et là, pour finir sur une terrasse de notre quartier et profiter de la beauté de cette ville, des gens et du temps qui passe.  Je pensais être déstabilisée pas la grandeur de la ville et le trop de monde, réel coup de coeur pour les nombreux petits quartiers qui se succèdent, les citoyens chill et l’architecture spectaculaire.

Ce soir nous sommes invités par Stéphane à participer à un souper organisé par Datavisual. À la plaça Reial. Ce fut une super soirée, l’ambiance était très bonne, ainsi que les tapas et le vin.

06/02

Même chose, marche, visite, découvertes, la Rambla, le quartier gothique, la vielle ville c’est trop magnifique.

Tant de choses à découvrir, vous verrez les photos à la fin de cette partie.

 

Toute la journée et souper tartare avec John et Stéphane.

En soirée, je demande à John si cela l’intéresse d’aller voir un ballet de Tchaikovsky au Palau de la Musica Orfeo Catala (un des plus beau théâtre au monde)

Et toujours avec sa bonhommie et son ouverture «  Why not ostie, c’est une expérience ! all in !  »

On ne fait ni une ni deux, les billets sont achetés au parterre ! Nous avons bien hâte d’aller voir cela !

07/02

Erick a pensé à un steak toute la journée de marche avec John et Stéphane. Après quelques recherches, souper au Carnal steak house Mon doux, du boeuf vieilli succulent, dans un resto vraiment magnifique.

08/02

Le samedi enfin arrivé, nous allons au théâtre afin de voir et entendre le fameux ballet de Tchaikovsky…. Le théâtre est trop magnifique c’est vraiment beau cet endroit. Mais en entrant dans la salle, nous nous apercevons que nous ne venons pas voir un ballet, mais bien « l’histoire de Tchaikovsky et de ses ballets ». Un orchestre symphonique classique avec un comédien jouant le rôle du compositeur et expliquant le contexte de la création de ses oeuvres.  C’était vraiment trop bon, le son te fait vibrer d’émotions, une expérience de haut niveau.

Une autre chose que nous ne comprenions pas, c’est que sur nos billets au parterre c’était écrit « vue partiellement obstruée ». Ben quand la dame de l’accueil nous a montré nos places, nous avons très bien compris !!!! Nous sommes 1ère rangée, les pieds sous le stage, alors nous avons vu beaucoup les chaussures des musiciens. hahahah ! Mais l’expérience était plus forte que ce petit détail. Nous en avons bien ri. Superbe soirée ! John s’est vraiment laissé bercer par la musique, même qu’à certains moments, il dormait……


Dimanche le 9 février, voilà nous en sommes à retourner dans notre belle campagne loin de toute cette agitation. Contents d’avoir vécu ces moments, mais aussi contents de retourner à la maison. Vite à la gare pour un 9h de train. Sylvie vient nous chercher à la Gare d’Angoulême, nous sommes très heureux d’être réunis et de se raconter notre semaine. 

11/02

Rendez-vous à France-services afin de compléter nos demandes d’affiliation à l’assurance maladie de France, pour l’obtention de notre carte AMÉLI et changement de permis de conduire. Ouf ! Ça fait quand même beaucoup de paperasse. Une chance que les gens de France-Services sont très gentils et sympathiques, ça facilite de beaucoup les démarches. By the way… avons-nous l’air assez « killer » sur des photos officielles, genre passeport, permis, carte d’identité ! Ça fait presque peur. Je suggère d’enlever le presque de cette phrase, ces photos sont une épreuve de la vie.

Voilà, Brigitte retourne à ses pinceaux et moi à ma formation de massage bien-être, avec 2 cobayes qui semblent toujours aussi satisfaites de mon nouveaux choix d’occupation.

On se prépare un peu à aller porter Sylvie et Nath à Bordeaux, afin qu’elles puissent prendre l’avion pour partir en voyage et nous en profiterons de notre coté pour aller célébrer la St-Valentin ensemble à Bordeaux .

15/02

Nous partons direction Bordeaux, j’ai réservé au Ibis Budget de la Bastide (comme à l’habitude), un hôtel abordable, très bien situé et facile d’accès en auto. Les filles laissent leur sac dans l’auto et nous allons marcher au centre. Cette ville est si magnifique, on ne se lasse jamais. Allez ! c’est presque que rendu une tradition d’aller manger une pizza chez Totto, « Trattoria claire et branchée au plafond coloré, servant des pizzas traditionnelles et des plats italiens classiques ». Le service est toujours sympathique et la pizza très bonne. 

 

Après une bonne marche dans les murs de bordeaux, les filles récupèrent leur sac-à-dos et direction: arrêt tramway Stalingrad afin qu’elles puissent se rendre à l’aéroport. Sur le quai du TRAM:  Câlins, bisous, bon voyage, elles nous quittent pour le soleil du sud. 

Pour notre part, nous devons retourner car nous avons une réservation pour notre souper de la Saint-Valentin au Central Pub. Belle soirée tranquille.

16/02

Debout , une tite marche encore, à Bordeaux avant notre retour à Suaux, les terrasses sont pleines les gens sont souriants et le soleil est tellement appréciée. Le bonheur ! Depuis quelques jours Brigitte « crave » pour un « POKE BOWL » et suite à quelques inspections de menus, nous avons trouvé le Sushi Chef, correspondant exactement aux besoins des papilles de sa blonde……Trop bien.

Après une visite à la FNAC, nous avons fait l’acquisition du dernier album de Philippe Katerine que nous avons écouté sur la route du retour, wow ! Belle découverte, complètement déjanté, capoté, venu d’une autre planète ! j’aime Philippe Katerine !

Rendus à Suaux ! Vivement notre café d’aprèm dans le jardin, le nez au soleil, à regarder et entendre les grues qui nous annoncent encore le printemps… ma nouvelle passion…. je vais devoir tondre bientôt !

Quelques jours suffisent pour remplir nos attentes… tonte du jardin le 18, puis tonte des cheveux d’Erick + café d’aprèm dans le jardin le 20 !

        

 

Les grues survolent le ciel de Suaux, les papillons citron virevoltent, le soleil nous chauffe le visage… voilà, je crois que le printemps commence à s’installer. Nous voyons aussi de plus en plus de tracteurs dans les champs, preuve que l’hiver est derrière nous. Et nous sommes le 20 février….c’est capoté.

Déjà une semaine que Sylvie a quitté pour aller voir sa fille au Mexique, nous sommes que tout les deux dans la grande maison, ça fait drôle, nous sommes habitués d’être trois. On en profite pour gérer nos petits projets individuels et habiter l’espace. Je poursuis ma formation de massage, et ça va de mieux en mieux, j’ai de très bonnes critiques. Alors entre entrainement et pratique de massages, nous marchons, élaborons des projets, Brigitte peint de plus en plus (elle a de l’inspiration quotidiennes avec ces décors qui nous entourent). Au moins 4 fois par jours, on se dit:   » criss qu’on est ben ! on a fait le bon choix… »

 

 

 

 

 

 

23/02

Brigitte a lu un post sur la Charente, disant que les jonquilles étaient en fleur dans notre région. Alors, quoi de mieux qu’une petite vérification ? Sur la route de notre marche quotidienne, nous en avons trouvé ! Ma tite blonde est contente, cueillir des fleurs en février, c’est pas banal ! Donc y a des signes que notre hiver est terminé….. Les papillons, les fleurs et les abeilles sous un soleil radieux. C’est très beau !

03/03

Mars est déjà là, l’hiver a passé très vite cette année, la vie reprends ses droits tranquillement, et les tontes de pelouse se voient multipliées (tondeuse et weedeater se font aller). Les arbres du jardins sont en fleurs, c’est magnifique et le mois ne fait que commencer. Comme on dit : si le 3 fait le mois, …mars sera très beau….. Je vais devoir recommencer à faire du vélo !!! 

Mars à le vent dans les voiles, on ne voit pas le temps passer, nous sommes déjà a travailler sur notre renouvellement de Visa long-séjour. Encore des démarches administratives…….mais ça vaut la peine hahahah 

Nous vous revenons avec la sixième partie sous peu. Il y sera question de jardinage, de notre terrasse au couleurs du Mexique, de vélo et de tant d’autres banalités qui illuminent notre quotidien.

 

Toutes les images ici (il faut quelques instants pour le chargement): https://www.icloud.com/sharedalbum/#B2D5n8hH4GKZGPu


La suite à venir dans la partie 6

 

 

 

Erick et Brigitte en France _ Partie 4

L’histoire de notre expatriation

Zoé-Mia en visite et le temps des fêtes

12 novembre 2024

Départ direction Paris, Lucie est parmi nous depuis 35 jours et c’est déjà le départ, le temps passe vite, Aller hop ! On saute dans la modus, et nous nous rendons à notre Airbnb, à Rosny-sous-bois en banlieue de Paris. Nous arrivons après 5h de route, nous nous installons ici pour 3 jours, question de profiter un peu de la vie parisienne avec Zoé-Mia.

13/11

6h00 direction Charles de Gaule Terminal 3 pour déposer Lucie et s’assurer que tout est ok pour elle. Une fois qu’elle a franchi la sécurité, nous quittons pour le Terminal  2B, récupérer ma poule.

Zoé-Mia est une boule d’énergie, suite à son vol, nous regagnons l’appartement afin qu’elle dépose ses bagages et se change……go go go au centre de Paris, fuck le jetlag ! Vite nous prenons le métro et 20 minutes plus tard nous sommes au centre de Paris, à deux pas de Notre-Dame.

 

 

 

 

 

 

 

 

Petite bière en terrasse, magasinage – aux Halles Le Marais… petit centre d’achat couvert pas du tout spectaculaire – pour une carte sim, (Zoé pas de réseaux, c’est pas Zoé) Marche sur les ponts, devant la Closerie des Lilas, Montmartre et basilique du Sacré-coeur, passe devant la maison de Dalida, Moulin Rouge, wine store, terrasse, OUF ! elle m’étourdie la petite. Mais nous sommes ensemble et je suis très heureux. 

              

 

Anecdote: Nous allons prendre un drink au bar de la Closerie des Lilas, nous racontons à Zoé que la dernière fois que nous avons pris un verre ici, le comédien Vincent Lindon était entré et s’était assis près de nous….????? Elle ne connait pas Lindon, nous lui montrons des photos, ça lui dit vaguement quelques chose. Et regarde à la porte et nous dit : regardez…c’est lui……? 

On regarde! Ben non ma poule, c’est pas lui…..

Deux minutes plus tard : Ben là Zoé, regarde, c’est lui ! Hahahah.

Eh oui, Vincent Lindon frappe encore, semble-t-il que c’est sa place.

 

Étant donné tous les endroits à visiter, un copieux repas du midi au bondé « Bouillon Pigalle du 18ème arrondissement de Paris. Brasserie XXL où le bon convoque le pas cher, le typique et les goûts de l’époque. » nous sustente adéquatement pour marcher la ville énergiquement. Par ailleurs, Zoé ne peut concevoir d’être à Paris sans manger une pâtisserie de Cédric Grelet de chez Le Meurice.

Elle est tellement pressée de la bouffer, qu’elle me dit :

– Je vais la manger dans le parc a coté

– Heeeee ! le PARC à COTÉ… c’est le jardin des Tuileries…..

Là aussi, nous avons bien ri. Pour vivre un petit peu l’expérience de la pâtisserie de luxe dans le vulgaire parc, vous pourrez visionner la vidéo dans l’album photo en bas de page.

15/11

C’est essoufflant deux jours à Paris, direction Ardon, en Suisse, pour visiter la famille, mais trop de route à faire, nous nous arrêtons visiter et dormir à Dijon. C’est très beau Dijon ! Nous nous promettons d’y retourner plus longtemps.

 

Nous marchons et découvrons la ville. Bon, pas de surprise, la moutarde est dans notre mire. Ça adonne bien, il y a la Moutarderie Edmond Fallot sur notre trajet aléatoire. Plein de parfums différents et on peut déguster au bar à moutarde avant achat. Nos choix délicieux : 1. poivre noir, 2. pinot noir, 3. piment d’espelette, 4. noix et 5. cassis (Les sandwichs au jambon de pays et fromage sont bonifiés depuis).

 

Ma fille découvre plus vite que n’importe qui où déguster du vin, allez « vite«  à la Cité de la gastronomie et du vin à l’aide du gps de Zoé. Une quand même assez longue marche d’une demie heure dans des quartiers pas sexys près de la gare, puis dans une ruelle reculée… la nuit en train de tomber… j’adore ma randonnée. Finalement, nous aboutissons à quelque part et l’espace s’ouvre sur ladite Cité et son musée. Nous entrons, bypassons l’activité musée et le resto qui a l’air au-dessus de nos besoins, et de l’intérieur nous débouchons au centre du complexe. S’offre à nous une grande variété de commerces/boutiques et autres en rangées, comme un quartier en extérieur, très branché full design avec de la musique techno lounge. Tout est pas mal fermé, vu la saison, mais Zoé trouve LA cave à vin de la place. L’idée c’est de charger une carte (rechargeable) avec le montant désiré et de déguster les vins de son choix. Comme vous pouvez le constater… elle est dans son élément !

 

 

 

En sortant de la Cité de la gastronomie, nous entreprenons le chemin du retour par une autre voie. En 10 minutes, nous nous retrouvons dans le superbe quartier que nous avions quitté plus tôt. Aaaahh, les détours de gps ! Nous repérons alors un resto dans ce magnifique lieu lumineux et magique. Tartares et burger frites trop bons, avec bouteille de vin tout aussi bonne. (nous apprendrons plus tard que la transaction n’apparait pas sur la carte d’Erick… Miam !) Une bonne nuit de sommeil avant de reprendre la route.

 

16/11

 

Voilà, nous sommes en Suisse pour 2 jours, comme toujours nous sommes trop bien accueillis par ma tante, oncle, cousines et conjoints. Nous passons de bon moment et nous mangeons trop bien. Rires, discussions, bouffe, raclette, tous les éléments sont présents pour passer un bon moment, un peu rapide, car il y a des tempêtes de neige annoncées, et je ne suis pas vraiment équipé pour les affronter. Nous avons écourté un peu notre séjour, mais l’important c’est bien d’avoir vu tout le monde……. notons l’activité plutôt chill du dimanche matin, Jérome nous invite pour une petite dégustation de blanc, Zoé est toujours partante ! Du vin et des vignes… le bonheur.

 

18/11 

Départ de la Suisse direction Nîmes, question que la poule retourne sur les lieux de son stage de janvier. J’ai l’impression qu’elle connait tout le monde ici, elle rencontre plus de connaissances en 3 jours que moi à Rouyn en 1 mois. Elle nous fait visiter et nous raconte ce qu’était sa vie à Nîmes. Entre deux wine stores…. et une marche au magnifique jardin La Fontaine. Sans oublier l’achat des basquettes vertes tant convoitées de Zoé et la coupe d’Erick chez le barbier. Un 45 minutes confortablement assises dans un divan, à regarder le talent à l’oeuvre. Zoé a ricané un bon 20 minutes, car elle avait peur que le gars manque la coupe. 

 

 

 

21/11

Retour à Suaux, repos, avant une tite ballade à Cognac (y a un thème quand Zoé est là )…… on la voit ici poser avec son manteau de fête pas mal mieux adapté à la température d’un 23/11. 

Côté administratif, de petits dossiers se poursuivent. Le 26 novembre nous avons un rendez-vous chez FRANCE SERVICES de Chasseneuil, afin de souscrire à l’assurance santé française et aussi obtenir notre numéro de sécurité sociale. Zoé nous accompagne à Chasseneuil, et en profites pour aller manger un Kebab. Il est 13h50, Brigitte et moi allons à notre RDV, et Zoé s’aperçoit que le kebab ferme à 14h, donc elle le prend pour apporter, fait vite le tour de la ville, pour manger son sandwich seule sur un banc de parc en nous attendant. Ce qu’elle est patiente ma poule…. 30 minutes plus tard nous avons terminé et la retrouvons pour retourner paisiblement à la maison. 

Nous sommes contents d’avoir franchi une autre étape….. une fois notre affiliation Améli (assurance maladie) et notre numéro de sécu obtenus, nous pourrons nous attaquer nos permis de conduire.

 

Le 28 nous allons porter la poule à Angoulême, qu’elle prenne son train direction fête à Paris!! (fête = Zoé-Mia). OUF ! c’est pas facile  de laisser sa poule partir après 20 jours ensemble. Gros câlins et yeux rouges, bye bye poule à bientôt XX.

Zoé repart à Montréal, mais a comme projet de revenir en Europe cet été; en Espagne cette fois-ci. Si cela se concrétise, nous irons la voir en Espagne. Déjà hâte de la revoir.

Et mon Loucas qui projette de venir nous voir à son tour en juin, j’ai hâte de le voir lui aussi. On s’écrit et on se parle régulièrement, mais de se voir en chair et en os, c’est très différent.

Vendredi 13/12

Nous avons été voir un show blues a Montemboeuf, c’est le festival Chicago blues festival. une invitation de nos voisines, Nathalie passe nous chercher a la maison et hop 15 minutes de petites routes de campagne et 2 traverses de lièvres plus loin nous arrivons. Excellent spectacle, les musiciens maîtrisent leur affaire, le guitariste opère, mais a l’air de faire une sieste en jouant… ça coule tout seul !! Il est impressionnant. Ils sont tous très impressionnants et la chanteuse, pour crinquer la salle y va d’une formule bien connue (que je ne connaissais pas, mais que j’ai trouvé très drôle) :  » Cheers !! The more you drink, the better we sound !! » Nous passons une belle soirée, de retour à la maison à minuit. Et bon dodo.

 

Samedi 14/12

Grosse soirée hier, couché tard et il fait froid aujourd’hui (2 degrés), alors journée cuisine et films, Nous commençons une série Netflix « The serpent » c’est très intéressant et c’est inspiré d’un fait vécu des années 70. Le foyer au bois étant en fonction, on décide de faire un bon poulet au beurre, une des recettes préférée de Brigitte. Elle s’inspire de la recette de  Ricardo mais elle y ajoute toujours sa touche et c’est toujours très bon ! Miam ! De mon coté je fait le touilleur ! 

 

 

 

 

Côté peinture, ma production débute tout juste, j’en suis à chercher ma suite… ça peut prendre du temps. Ce qui est en chemin est très agréable à travailler et me connaissant, ça va débloquer sans avertissement. Donc, lorsque les astres vont s’aligner pour un lieu d’exposition, je devrais avoir des oeuvres à exposer.

 

 

Noël approche à grands pas, nous sommes déjà le 22 décembre, et c’est notre soirée costumée avec les amis de Suaux, Nous sommes 7 avec un bon repas de fruits de mer. C’est la première fois que nous rencontrons Valérie (cousine de Nath). Très belle rencontre, nous avons bien mangé, bien bu et bien ri. Étaient présents à la fête, Amy Wainhouse, Nana Mouskouris, Cruella, Cléopâtre, César, Catherine Deneuve, Philippe Katerine et Alice Cooper.

Ça fait un peu drôle de fêter Noël sans neige et sans froid, …..mais je vais m’y habituer. Ce n’est vraiment pas désagréable. Bon, oui, c’est déjà arrivé dans le passé de passer Noël à la flotte, mais la différence actuelle, c’est que rien n’a fondu. Nuance.

Suite à notre party d’hier, nous décidons de pas trop bouger, aujourd’hui 23 décembre 2024, c’est une journée mollo ! très mollo, Film et série nous écoutons un films de Dany Boon le « volcan Eyjafjallajökull » (vraiment drôle nous avons trop ri !)

Pour finalement terminer la série « le serpent » sur Netflix, juste pour vous intéresser à la série, je vous propose une entrevue avec le « vrai serpent » à la sortie de la prison…..et tout cela avec du popcorn au beurre pour souper, une autre belle journée comme on les aime !

 

 

24 décembre 2024, notre premier Noël français

Début de journée, c’est la course afin d’aller chercher des homards pour notre souper, allez hop ! vite à La Rochefoucauld, comptoir poissonnerie; une bonne femme bouscule tout le monde – dont moi, à 3 reprises – elle dit à la jeune fille qui la sert de se dépêcher, car « elle doit partir » La jeune fille nous regarde, excédée  » Non, mais, c’est une blague !? «  Criss ….on doit tous partir, c’est Noël ce soir ! Bref, nous avons eu nos homards ! MIAM ! De retour à la maison, Sylvie dresse notre table des fêtes, on prends un petit pineau des Charentes, quiz musical et nous vidéo-parlons à quelques-uns de nos proches. Le repas est délicieux, le meilleur homard « ever » comme dit tite-Brigitte. Vino, musique et danse sur du Elvis et Johnny Cash jusqu’a 1h30. Un très beau 1er Noël français.

 

 

 

 

25/12

On prend ça tranquille, on fait la paresse au lit, on va marcher dans les petits chemins ensoleillés de Suaux et ses alentours, café d’aprèm dans le jardin (oui oui, dans le jardin), cuisine d’un potage, un coucou vidéo à la famille durant le brunch, quelques appels et ensuite dodo. Belle journée chill !

 

29/12

Nous avons été invités à souper chez, la cousine de Nathalie, Valérie et Jean-Pierre, à Messignac (environ 15-20 minutes de route dépendant du brouillard). Nous avons passé une très belle soirée. Nous avons bien ri, Il faut aussi comprendre que nous avons un léger accent et un vocabulaire différent, ce qui vient colorer nos conversations. Nous avons découvert le vin gris (très bon d’ailleurs) et dégusté une trop bonne tajine citronnée, et tout cela en bonne compagnie. Très hâte de les revoir. 

Brigitte et Jean-Pierre (entre artistes) se comprennent très bien, genre; faut pas bousculer mes habitudes d’atelier, j’aime travailler seul, et prendre mon temps.

J’adore ce genre de rencontres.

Anecdote: nous parlions de la réserve faunique de la Vérendrye et Valérie comprenait « réserve phonique » = endroit ou on conserve l’acoustique ?? Difficile de suivre une conversation quand nous n’utilisons pas les mêmes termes….mais nous en avons bien ri……beaucoup de plaisir.

C’est ainsi que s’achève l’année 2024, nous sommes prêts à accueillir 2025 dans la chaleur de notre foyer avec un bon gigot d’agneau, pommes de terres et ail confit… nous vous racontons ça – et le reste – à la prochaine publication !

 

Toutes les images ici (il faut quelques instants pour le chargement) : https://www.icloud.com/sharedalbum/#B2D5nhQSTGRZ2dm


La suite à venir dans la partie 5

 

 

Erick et Brigitte en France _ Partie 3

L’histoire de notre expatriation

Célébrations et périple en Italie

C’est pas tout ça, les voyages et la mer, retour à la maison, oui oui, encore à la maison. Elle nous manque quand nous nous absentons trop longtemps. On adore notre nouvelle vie et notre voisinage. Justement nos voisines nous gâtent pas mal : sanglier, cerf, légumes, plantes, volaille. Et aussi de leur présence, elles font maintenant partie de notre quotidien, apéros, soupers, fêtes, elle sont toujours au poste, et c’est très agréable Bon, j’ai pas beaucoup d’amis de gars, mais je suis patient, ça va venir ! Hahaha !

Avant le départ d’Elysabeth, je lui avais promis de préparer une « porchetta ». Alors quelques jours avant son départ pour le Mexique, nous invitons les amies, et préparons :  verrines de carottes (recette que nous avons découverte lors d’un souper à la Closerie des lilas) suivie de LA porchetta. Vraiment trop délicieux, voici donc la recette que j’ai utilisée et bien sûr adaptée, https://www.youtube.com/watch?v=UhkjPBuabLc. Pour finir, Nathalie nous a préparé son délicieux tiramisu fruits rouges, à l’origine de la famille miam.

Un 14 septembre bien spécial cette année, c’est à Suaux que nous célébrons les 53 ans de ma Tite-Brigitte et un 24 tout aussi festif pour mes 55 ans avec les amies. J’ose penser qu’elles aiment bien les gens du Québec. D’ailleurs, lorsqu’elles parlent de venir à la maison, elles disent qu’elles vont au Québec. On rigole beaucoup ensemble. J’ai reçu de ma blonde une belle bouteille du grand blond a la chaussure noire. Vin correct, mais sans plus, mais bon, ça vient quand même du domaine de Pierre Richard ! et je suis fan. Merci amour ! xx

 

 

 

 

Y a aussi des amis imprévus et pas tant voulus : les araignées iiiihhh!!! (voir dans les photos au bas de la présente publication, parce que je ne voulais pas être perturbée durant mon travail de mise en page) Je n’assure pas du tout dans ce genre de situation. Mon doux. Erick est mon sauveur, mais je sais que je vais devenir plus brave.

Brigitte se remet tranquillement aux pinceaux… dans un nouvel environnement. Un atelier bien éclairé que j’apprivoise avec plaisir. J’ai envie de texture, de lumière, ça va tout seul. Je travaille donc sur des surfaces noires pour faire émerger de la lumière blanche. Aucune idée où ça s’en va. La liberté, pas d’urgence. Quelque chose prend forme selon le mouvement de ce qui s’opère dans mon esprit. Les transitions sont toujours un peu périlleuses à vivre, soyons patients.

1er octobre, CHAMPAGNE ! C’est officiellement mon début de retraite, ça fait tout drôle de dire que je suis retraité, je viens tout juste de célébrer mes 55 ans ! Mais en même temps y a tellement de projets et idées de vie à venir et à réaliser. Et maintenant nous avons le temps et la santé pour faire ce que l’on veut. On peut pas tout se payer, car une retraite anticipée ça veut aussi dire coupée coupée, mais c’est un choix et on vit bien avec. Ça me fait penser à la bonne vieille blague lue à un moment donné sur Fb : « Eh que j’suis tanné(e) de pas être millionnaire ! »… mais ce n’est pas vrai, on est bien.

9 octobre, c’est la fête de notre super Lulu. Nous allons la récupérer à l’aéroport de Bordeaux afin de la séquestrer à Suaux. Petite soirée avec les amies pour l’accueil de Lucie. Bonne fête Lucie: encore champagne (vive Lidl !) 

Un peu de repos pour vaincre le décalage horaire et nous repartons pour un autre voyage. Celui-ci est de 3779 km au total. Départ de Suaux jusqu’à Pompéi. L’équipe est prête, nous préparons ce voyage depuis plus d’un mois. Pour être plus spécifique, Erick et Sylvie planifient ce voyage. On parle d’un duo hors pair qui fonctionne en totale fluidité et dans une grande complémentarité. Ils sont trop forts. 

 Allllllez c’est reparti pour 16 jours de route et de découvertes italiennes. Afin de ne pas faire de trop longues distances d’un coup, nous séparons nos transports en blocs de 4-5 heures de routes/jour. Il est à noter que des inondations sont prévues durant notre voyage. Plusieurs départements sont en alerte rouge. Mais qu’à cela ne tienne, nos réservations sont déjà faites. Avec beaucoup de chance, nous passons à travers en évitant les intempéries sans problème. Quelle chance ! Un peu de pluie et c’est tout…..jusque………à Rome…..

1er stop

18/10 Orange, jolie petite ville dortoir, petite bière sur terrasse et nous en faisons le tour assez rapidement. C’est principalement au Colisée romain que nous passons du temps, c’est magnifique.

 

2e stop

19/10 Menton, eh oui, les célèbres citrons de Menton. Là aussi c’est très joli, ben….c’est joli partout en France. Il y a des points de vue magiques, des ciels magnifiques et la merrr. Nous marchons la ville et allons déguster quelques échantillons de Limoncello afin d’en trouver un à notre goût, puis en achetons deux bouteilles. Le lendemain matin, c’est la marche à la boulangerie pour aller chercher les croissants et le café…….y a pas de cafetière dans notre logement. Et le café est nécessaire pour un bon début de journée. Miam !

 

3e stop

20/10 Lavagna, à 20 minutes de train des Cinque Terre. Pizza sur terrasse à regarder les gens avant de se mettre à découvrir l’endroit. À Lavagna notre appartement est typique italien, même que Sylvie fait référence à la chanson de Renaud, « La mère à titi » Le lendemain, nous prenons le train pour Monterosso al Mare, un des 5 villages des Cinque Terre. Tout est petit, petites ruelles (pas de voiture dans le village), petites terrasses, petits resto, mais c’est trop joli. Ici encore on a vite fait le tour. Retour au logement pour chiller sur le balcon et une bonne nuit avant de reprendre la route.

4e stop

22/10 Marina di Ardea-Tor San Lorenzo, c’est situé à environ 30 minutes d’autobus du centre ville de Rome, petit village pas super joli, mais au moins en bord de mer. Genre plein de maisons abandonnées et ambiance western pas super rassurante (manque juste la musique de film)… pourtant, ça ne pourrait pas être plus tranquille. On se rend à la petite terrasse sur la plage pas loin de l’appart et on grignote un peu avec une bière pour finir la journée en admirant un coucher de soleil pastel.

23/10 Nous prenons le bus et le métro direction le Coliseum , en sortant de la station…paf ! le colisée nous saute dans la face….c’est trop impressionnant, mais pour le visiter il fallait réserver par les internets. Pas grave, on fait le tour, c’est quand même très impressionnant de se tenir devant ce bâtiment millénaire. Ensuite repas du midi sur une terrasse, extraordinaires raviolis au ricotta et beurre noisette. 

Même sous la pluie nous sommes heureux d’être à Rome, c’est pas QUELQUES gouttes qui nous arrêtent ! Un parapluie ou un imperméable tout va bien (jusqu’a maintenant). Les ruines en plein centre de Rome, c’est débile ! On ressent l’histoire à travers le temps, la patience des bâtisseurs, le goût de la beauté et du bien faire. Il cesse un peu de pleuvoir, alors on poursuit vers la fontaine de Trevi, c’est en réno, mais criss que c’est beau ! 

La pluie recommence, rien nous arrête… direction Place St-Pierre, question de voir le Vatican. COOL, pour entrer, on doit réserver ou faire 2h d’attente, Alléluia ! L’équipe laisse tomber la visite intérieure. Lulu achète des chapelets pour ses amies de Montréal et moi j’achète un ouvre bouteille de bière avec la face à Francois dessus que j’offre amoureusement à ma Brigitte d’amour ! Faut tu vendre n’importe quoi!!! On a bien ri. Mon genre de cadeau : petit, pratique et drôle ! Le vendeur semble perplexe devant le choix de cet item dans son propre stand. Ça doit faire longtemps qu’il en a vendu un… 

 

 

Fin de la visite de, nous retournons à notre métro, contents d’avoir passé une journée sous la pluie à Rome. Alors qu’il est à peine 17h, nous décidons de prendre une ‘tite bière sur une terrasse, question de profiter du pu de pluie. 18h on va prendre notre métro…….. TABARNAK  ! la ligne de métro est fermée « cause inondation de la ligne » pas grave le dernier bus part a 20h. nous avons le temps de se rendre……Y A DU MONDE EN CRISS À ROME QUAND Y A PU DE MÉTRO !!!!! Aucun taxi ne veut nous prendre car l’arrêt de bus est trop proche et aucun veut venir nous porter à notre appartement car trop loin… les bus mis en place pour remplacer les métros sont bondés – comme dans les films de fin du monde – beaucoup trop de monde, même qu’un gars a du se rentrer la bedaine afin que la porte ferme. (ce n’est pas la vraie photo, c’est juste pour donner une idée… sans blague, les bus, qui se suivaient en grand nombre, étaient tout aussi remplis, mais nous n’étions pas disponibles pour les photographier dans notre course folle) UBER ne veut pas prendre ma demande, mon cell est vide, le temps passe, on court vers l’autre station de métro fermée, y a pu rien a faire le dernier bus va partir dans pas long, pas le temps de se rendre… on arrête tout et nous attablons, résignés, dans une pizzéria attendre que la folie passe. Quelques fous rires post-adrénaline et 2 bouteilles de vin plus tard, notre serveur réussit à nous trouver un taxi qui veut bien venir nous porter à l’appartement. C’est le premier call de la soirée pour ce chauffeur et il n’a pas regardé où il devait venir nous porter, quand il a vu…….ouf ! « Je ne suis jamais sorti de Rome moi, j’ai jamais vu la mer. » Bref, il a vu la mer et 85 euros. En espérant que demain aille mieux…direction Napoli

5e stop

24/10 Napoli ! Pour cette étape tout va bien, la route est belle et ma co-pilote (Tite-Brigitte d’amour) est en forme. MAIS….NAPOLI c’est débile ! Des petites rues, on dirait des pistes cyclables, mais ça roule dans les deux sens, mais sans la place nécessaire, on doit se garer pour laisser passer l’autre auto en sens inverse. Pis y a des Vespas partout, partout partout, (des fourmis, criss!). 

Brigitte me guide dans cette faune motorisée, il est à noter que notre hôte nous a donné rendez-vous à une pharmacie à maximum 100 mètre de notre hébergement afin de nous laisser son stationnement durement gagné. Mais sur le GPS la pharmacie et notre appartement semblent collés, collés. Alors nous programmons la direction du logement, vu que « c’est juste à coté » pour ne pas dire, presqu’un par dessus l’autre………eh oui les GPS ne sont pas en 3-D.  À vol d’oiseau nous étions bien à 100 mètres entre la voiture stationnée (illégalement, dans une ruelle en cul de sac qui se termine en escalier) et la pharmacie , mais à environ l’équivalent de 6 étages de différence.

Notre très gentil hôte est venu, bien malgré lui, nous rejoindre 6 étages plus haut afin de nous accompagner à notre Airbnb et aussi nous GUIDER pour l’échange de stationnement avec sa voiture. 

Brigitte et Lucie restent au logement, Sylvie (qui ne parle pas Italien), Rosario (qui ne parle qu’italien) et moi (qui ne parle pas italien, ni, semble-t-il le langage des signes ) sautons dans ma voiture pour nous rendre au stationnement sous les directives de Rosario……. Toute une aventure, 100 mètre à faire à vol d’oiseau, mais 30 minutes entre les deux emplacements et non sans risque, auto, Vespas, passants, Rosario qui baraqouine en français « droite, droite, droite » en faisant signe avec sa tite-main molle vers la gauche…..ouf il fait de plus en plus chaud à Napoli !!! Il me fait signe d’accélérer et en même temps, de faire attention au piétons….. J’essaie de comprendre ses signes, avec sa main molle, mais je dois quand même regarder ce qui se passe sur la route…. là il fait chaud, très chaud. Pendant ce temps, Sylvie essaie de pratiquer son italien avec de l’anglais et de l’espagnol, moi j’essaie juste de tuer personne. Rendu audit stationnement, il débarque de la voiture, car une fois stationnné les portes n’ouvrent plus. Il m’offre la place qu’il occupait, et me guide car l’emplacement est très petit (j’ai une modus, criss pas un Hummer!) Il est à l’arrière de l’auto et me fait signe de reculer, reculer reculer…..toujours avec sa tite-main molle ! Le pare-choc de ma voiture rencontre le mur ,,,,,,,,criiiiiich, ben lui me fait encore signe de reculer toujours avec sa petite crisse de main molle !  J’avais besoin de lui pour me guider car, j’avais dû replier le rétro afin de pas l’accrocher…… Bref, pas trop de dommages sur la voiture, juste une petite égratignure, et bye bye Rosario……. Sylvie et moi allons donc rejoindre les filles qui nous attendent, en espérant qu’une bouteille de vin soit ouverte….ben non, mais elles commençaient à s’inquiéter de notre absence. WELCOME TO NAPOLI ! Inutile de spécifier que la voiture ne bougera plus avant notre départ, je ne conduit pas pour le fun ici, alors, allons découvrir à pieds. 

C’est vraiment magnifique cette ville, avec ses petites rues, les terrasses, les boutiques, les pizzérias et les cafés miam ! Les bâtiments sont trop beaux, les halles majestueuses, wow ! Nous sommes sur le cul !

Nous allons en exploration pour voir où est situé le Teatro di San Carlo, car demain c’est la GRANDE sortie….nous allons à l’opéra pour la première de Carmen.. C’est un des 3 plus beaux théâtre au monde. 

25/10 On découvre encore Naples à pieds sur le bord de la mer, c’est trop bien, pas de temps de chiller, nous devons nous préparer, nous mettre beaux pour notre sortie high class ! L’OPÉRA ! Lalalalalaa !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Personne de l’équipe n’était déjà allé à l’opéra, peut-être pour un concert, mais quand même pas dans un théâtre de cette envergure, Vraiment magique comme moment, c’est comme dans les « vues »  le spectacle est vraiment bon ! (ben les chansons de Carmen c’est quand même des classiques) Nous sommes juste au dessus de l’orchestre, ce qui nous donne un son de très bonne qualité….wow wow wow ! 3 heures plus tard nous ressortons avec des images et des sons plein la tête…..trop cool ! Et un restant de fou rire, car en finale, je soupçonne le chanteur qui joue le mec de Carmen de l’avoir poignardée un peu trop tôt et elle a dû acter sa mort interminable au ralenti, question d’être raccord avec l’orchestre qui devait conclure en apothéose. Elle devait lui chuchoter des bêtises pour ce mauvais coup !  Allez hop, petite marche de nuit et un dernier verre de vin à l’appartement. Demain on quitte pour Pompéi ! Une bonne nuit est nécessaire, nous voulons nous lever tôt, pour partir tôt et éviter le traffic et les Vespas ! Comme nous sommes en train de sortir de Naples sans trop d’efforts, Erick lui fait au-revoir de sa dorénavant tite-main molle et alors qu’on est à 30 secondes de l’autoroute, le gps me superpose environ 6 bretelles dans le même tapon et là… je pointe la mauvaise. On suit une van qui s’en va au port commercial. J’arrête de respirer et je vois des picots, mais vu qu’Erick sait qu’on peut faire n’importe quoi à Naples, il fait une passe pseudo-U-turn et en quelques minutes, on se retrouve à l’endroit où j’avait mal choisi ma bretelle. On s’entend donc sur la bonne et nous voilà repartis pour de bon. Cet épisode a quelque peu égratigné ma confiance en mes moyens… comme si je prenais des décisions pouvant entrainer la mort quand je donne les directions. J’exagère à peine, mais là, ça va mieux.

6e stop

26/10 Arrivés au camping Spartacus (l’autre coté de la rue de la Cité de Pompéi), nous prenons possession de notre appartement et nous allons découvrir Pompéi (pour moi c’est la 2e fois). C’est tout un feeling de marcher dans les traces millénaires de cet endroit, voir qu’il existait des fast food à cette époque, voir qu’ils n’étaient pas si différents de nous finalement. Brigitte y découvre même qu’il existait des tavernes avec de la bière à cette époque ! Quel bonheur, depuis plus de 2000 ans y avait des tavernes.  Outre ça, je découvre aussi les magnifiques mosaïques composées d’une multitude de petits morceaux de pierres de la grosseur de petites dents. d’adoooore ! J’ai le gout d’en faire en quelque part à la maison, mais j’pense que je vais m’en tenir à continuer la peinture… j’en fais déjà pas beaucoup de ce temps-là, calmons-nous la déco, Madame. Voir tout ces vestiges aussi bien conservés, c’est fou raide ! (je ne parle pas de Brigitte ici, mais bien de la cité) Hahaha ! Malheureusement y a des endroit fermés et des nouvelles fouilles qui nous empêchent de tout voir, mais bon, quand même une très belle visite. Par ailleurs, on ne peut pas visiter Pompéi sans se rendre au Vésuve! Justement, on y va demain…..

 

27/10 Aujourd’hui le VÉSUVE! 

On prend le bus à partir du camping et cela jusqu’au stationnement du Vésuve, d’où nous marcherons 40-50 minutes en montée progressive. Ça’ l’air de rien, mais c’est pas évident pour tout le monde, surtout quand tu as beaucoup de difficulté avec les hauteurs (hein, Brigitte!) Mais ma blonde a pris son courage à deux pattes et a monté jusqu’en haut. Et cela en valait le coup. Un petit verre de vin pour célébrer notre « trek » de l’ascension de ce volcan et nous redescendons. Quand nous sommes partis ce matin, on était bien et il faisait chaud, donc nous nous étions habillés en conséquence de la température…..mais plus tu montes, ben… plus y fait froid. Là on commence à avoir hâte de descendre, mais on doit attendre le bus. Une fois au camping souper et dodo, demain nous partons pour une tite-visite de Pise, pas le choix c’est sur notre route.

7e stop

28/10 Nous arrivons quand même un peu tard à Pise, la tour est déjà presque couchée , une petite marche dans la vielle ville de Pise 1h, et le tour est joué, Une pizza et ensuite dodo, car demain c’est douyoudoyoudoo St-Tropez

8e stop

29/10 Nous arrivons a St-Tropez, sans trop se douter, que nous avons évité une tempête, on décide de rester plus longtemps, mais pas trop certains qu’il y a de la place. Suite à notre demande, notre hôte nous trouve une réservation annulée à cause des pluies diluviennes qu’il y a eu dans la semaine. Nous n’avons rien vu de cela et nous avons le bonheur d’avoir 2 jours supplémentaires à y passer pour profiter et prendre un peu de repos.

C’est beau St-Tropez, mais je m’attendais à plus, quand même très agréable, c’est petit c’est joli. Mais on dirait que tout le monde est prêt à quitter, les boutique fermées, locaux vides, je crois que ce n’est plus ce qui a jadis existé à cet endroit.  Nous profitons amplement de ces beaux moments, la température est bonne et c’est plutôt beau, avouons-le.

9e stop

01/11 Un petit tour à la Cité médiévale de Carcassonne avant de se rendre à Caraman, rencontrer les amis et ex-patron de Sylvie. Nous avons un magnifique logement, assez grand pour accueillir Jacques et sa conjointe, call de la pizza et faisons connaissance. Des gens tellement sympa, nous retournerons surement, car c’est aussi une belle région à découvrir, ainsi que celle de Toulouse.

 

 

 

 

 

 

 

Bon demain de la route, et retour à la maison…….

3779  kilomètre plus tard ! Enfin !

Un peu de repos, dans 4 jours je vais porter notre Lulu à Paris à l’aéroport CDG et récupérer ma poule Zoé-Mia, par la même occasion. On en profite pour marcher et se reposer.

 

Toutes les images ici (il faut quelques instants pour le chargement) : https://www.icloud.com/sharedalbum/#B2DG6XBubJ5pUPK


La suite à venir dans la partie 4

Erick et Brigitte en France _ Partie 2

L’histoire de notre expatriation

La Rochelle, Hendaye et encore plus

 

Le temps de vider et placer les 2 boites qui contiennent nos vies, nous devons déjà partir, car depuis quelques années lorsqu’en Charente, nous fréquentons les Francofolies de La Rochelle. 9 juillet 2024  À La Rochelle, l’air est pur et ça sent le concombre. C’est le refuge idéal pour les personnes qui ont du mal avec le pollen. En plus, comme à plusieurs endroits où il y a des bateaux et de l’eau, il y a une formidable boutique où tous les vêtements sont blancs. Ma boutique préférée, vous vous en doutez. Mais revenons au festival… nous avons nos billets depuis février, nous nous rendons donc à notre location d’hébergement…eh oui, encore sur un voilier. C’est beau, bon et pas cher et contrairement à une chambre ou un appart, on peut s’y préparer les 4 en même temps. Le top, c’est quand on est collés sur les sanitaires. Mon attrait pour le pratico-pratique prend des proportions qui me dépassent. Côté satisfaction de nos papilles, un petit détour s’impose à l’incontournable « Le P’tit Bleu », un resto fast-food de fruits de mer grillés sur les quais de La Rochelle, petite place trop sympathique, abordable et vraiment bon.

Le premier soir, Brigitte et moi allons voir Gaétan Roussel en salle (3e fois en 3 ans) accompagné des ses collaborateurs de duos. Tout est à ce point magnifique qu’on a retenu notre visite aux toilettes jusqu’à la toute fin pour ne rien manquer (décidément, ça ne s’arrange pas mon affaire). Très beau spectacle ! C’est un peu moins beau le deuxième soir, pour les spectacles en plein air que les organisateurs ont clairement surbooké… tellement qu’on ne peut même pas se rendre dans la fosse où se situe la scène, il y a trop de monde, on doit donc se contenter de regarder dans l’espace bar sur des télévisions…très décevant. Écouter Grand corps malade sur un écran, pendant que tout le monde parle, ça perd de son impact. Surement nos dernières Francofolies …nous ne sommes pas contents. :-( Malgré tout, nous finissons la soirée de belle façon en prenant une bouteille de rouge sur le voilier. Y a pire, on s’entend !

Retour à la maison, en passant par Forges, car j’ai pris contact avec un garage afin d’acheter une petite voiture. C’est primordial d’être en mesure de se déplacer en étant autonomes. Nous choisissons donc une petite Renaud Modus. Elle est trop belle ! Nous devrons retourner la chercher 2 semaines plus tard, car nous avons le projet d’aller faire de la randonnée sur les chemins de Compostelle durant une dizaine de jours.

Suite à nos recherches d’hébergements sur le camino, nous nous apercevons que depuis notre dernier Compostelle, les choses ont bien changé. Les auberges destinées aux pèlerins sont maintenant hors de prix, et nous devons les réserver par booking.com. Ce n’est pas trop notre genre de réserver tous nos nuitées sur un trajet de randonnée. Nous abandonnons le projet. Petit « hic », nos billets de bus sont déjà réservés jusqu’à Bilbao et non remboursables. De plus, aucun hébergement disponible à Bilbao, où nous aurions aimé visiter le Musée Guggenheim. Nous devons nous résoudre à oublier ce projet pour l’instant. Mais nous avons encore nos billets de bus et du temps… Sylvie constate que nous avions un arrêt à Hendaye, frontière entre la France et l’Espagne. Ben! Go! nous allons prendre le bus, débarquons à Hendaye pour passer quelques jours dans les pays Basque. 

Bonne décision, encore une fois nous réservons un voilier sur Airbnb, beau, bon pas cher et surtout très bien situé. Après une visite d’Hendaye, un traversier nous mêne en 10 minutes à Hondarribia, joli petit village espagnol, café sur la place, marche et bonheur. Mais pas de réseau cellulaire….. pourtant criss, j’ai un forfait pour l’Union européenne, et je suis presqu’en France, je peux presque y toucher……. petit conseil, si vous allez à l’extérieur du pays et que vous voulez du réseau… il faut autoriser les données à l’étranger… première leçon de technologie européenne.

 

De retour à la maison, oui oui, à la maison, nous habitons bien en France, à Suaux, ça fait drôle de dire cela, mais c’est la réalité et nous nous adaptons très bien. À ce moment je dois me rendre au stationnement de l’église chercher mon pain, lorsque le boulanger klaxonne dans le village pour avertir qu’il est là, et il ne reste pas là longtemps. Mais depuis, j’ai mon sac accroché à la poignée de porte. Il klaxonne encore, mais il dépose dorénavant deux baguettes quand le sac est suspendu. Plus besoin de courir et quand nous sommes présents lors de son passage, ben ça nous fait toujours plaisir d’échanger un bonjour. C’est vraiment sympathique ce système !!

 

Notre petite vie s’installe, tranquillement on prend du bon temps entre jardin, potager, entretien, bonne bouffe (on vous donnera de bonnes recettes) et petits projets. Nous avons, par exemple, lissé un mur et aplani le plancher du laboratoire et donné une couche de peinture pour encastrer la poussière de béton. Ça marche mieux dessus et ça fait une belle salle d’entraînement pour Erick, qui ne cesse de m’impressionner par son assiduité au gym. Puis, replacé les outils et divers matériaux dans le feu-frigo récupéré en armoire, rien ne se perd. Parce que le nouveau frigo a pris sa place dans la cuisine renouvelée, avec un coffre à outil comme base de comptoir lunch à l’appui… de la poésie , en voulez-vous, en v’là. Toutte est en toutte, comme ils disent. Sans oublier notre superbe toilette sèche aménagée dans une de nos caisses de déménagement. Cette dernière prend dorénavant place dans le garage, pour le plus grand plaisir de toute l’équipe.

Pour combler notre besoin de bouger, la marche étant l’une de nos activités préférées, l’endroit est parfait. Nous aimons tellement notre environnement, c’est beau partout. Ici à Suaux, nous sommes en campagne, les champs sont magnifiques et les vaches limousines sont trop belles (et bonnes…miam). Les champs de tournesols sont abondants et resplendissants. C’est le bonheur de vivre chaque jour dans une telle région. Les petites routes asphaltées peu fréquentées par les voitures sont fort agréables pour des randonnées vivifiantes et il est tout aussi plaisant de déambuler à travers les champs de cultivateurs où les sentiers verdoyants sont magiques. 

Nous sommes proches de Chasseneuil-sur-Bonnieure endroit où nous allons faire nos courses quotidiennes. La Rochefoucauld, connue pour son magnifique château, est à seulement 10 minutes de route en voiture. Nous y allons souvent pour nos besoins plus pointus, genre quincaillerie et hypermarché, mais aussi simplement pour marcher et prendre notre petit café d’aprèm !! Il y a aussi Angoulême, Limoges, Cognac, toutes des destinations dans les alentours. Sans oublier Bordeaux, La Rochelle, Biscarrosse, Arcachon… la mer, ouf ! 

Brigitte adore la mer, ça lui fait de beau cheveux et une belle peau, alors aux grands maux les grands remèdes, nous reprenons la route direction Biscarrosse, là où la mer est bleu-vert, et où nous pouvons marcher des km sur une plage déserte. Tout près de la dune du Pilat. Marcher pieds nus, le nez dans le vent et l’humidité, jusqu’à ce qu’on doive faire demi-tour parce que la marée remonte et qu’il sera éventuellement plus difficile d’avancer dans le sable mou. Pas facile, faut pas manquer le timing.

Cette plage est exceptionnelle ! Aucun gros hôtel sur le bord de mer, beaucoup de surfers, et la tranquillité. Tranquillité très appréciée par les tous nus. Ben oui ! Il y a beaucoup de tous nus ici aussi, mais ils se réservent des endroits discrets. 

Quel bonheur de voir ma Tite-Brigitte aussi souriante avec les vagues qui lui chatouillent les founes. Avec son costume de bain (parce qu’elle n’est surtout pas une tout nue), elle semi-affronte les vagues pour la première fois avec une euphorie nerveuse qui la fait rire comme une gamine. Après une marche dans le sable sur le bord de mer, quoi de mieux qu’une bière en terrasse front de mer. Ma foi, c’est si enivrant de regarder les vagues éclater au soleil. On ne s’emmerde pas trop.

 

Toutes les images ici (il faut quelques instants pour le chargement) : https://www.icloud.com/sharedalbum/#B2D5qXGF1GWeoZt


La suite à venir dans la partie 3

Erick et Brigitte en France _ Partie 1

L’histoire de notre expatriation

Rouyn-Noranda – Suaux

Tel que promis à nos proches et pour les curieux, j’engage mon blogue trop longtemps délaissé dans les pas de notre grand projet. Pour des raisons d’efficacité, nous intercalerons nos interventions en duo. Erick étant beaucoup plus assidu que moi pour la documentation écrite, je profiterai de son beau travail et ajouterai mes mots colorés aux siens. Notre intention est de partager notre enthousiasme face à une aventure qui dépasse déjà nos espérances, voire nos imaginaires. Une nouvelle partie de vie qui prend forme à une vitesse pas possible et dont nous voulons garder des traces, car oui, avec ce condensé d’expériences, la mémoire n’offre aucune garantie.

Bref résumé

Voila! Cela fait déjà près de 6 mois que nous sommes installés en France, plus précisément à Suaux, en Charente, dans la maison de ma tante Sylvie. Je dis ma tante mais, ayant 5 ans de différence, je la considère plus comme une soeur, comme une amie. Bref, cela peut en surprendre plusieurs de savoir que ma conjointe Brigitte et moi avons tout quitté pour venir ici. 

 

Mais le projet a pris naissance il y a quelques années, soit pendant une randonnée de marche vers Compostelle d’octobre 2018. Alors accompagné de Diane, Sylvie et bien sûr ma Tite-Brigitte, c’est à ce moment que l’idée a germé dans la tête de Sylvie. Elle possède une grande maison, une ancienne boulangerie et elle y habite seule. L’idée de créer une sorte de commune avec des amis, afin de pouvoir vieillir ensemble en partageant tâches et dépenses (un genre de résidence pour personnes autonomes, hahah) semble un peu utopique à première vue, mais à force de discussions, le projet prend forme de plus en plus, sans vous cacher que plusieurs idées énoncées ont aussitôt été mises de coté.

Le but ultime de cette démarche est de bien vivre, de partager des moments en commun, tout en vaquant à nos occupations respectives. En plus, considérant notre appétit pour les voyages, l’endroit est juste parfait; près de l’océan, de la campagne, des montagnes, l’accès rapide a pleins d’autres pays proches et à bons prix.

Petit problème; en octobre 2018, j’ai 49 ans et Brigitte 47 ans……un peu jeunes pour ce genre de vie. Nous visons donc la première journée possible pour moi de prendre ma retraite de l’UQAT, mon employeur depuis plus de 25 ans. Et cette date est le 1er octobre 2024; en posant mes vacances, nous pouvons réaliser le projet à partir du 2 juillet

Le projet dont nous discutons depuis plusieurs années se raffine avec le temps, nous avons passé de gite à bar de tourisme à expérience de glamping. Pour finalement rêver d’une galerie d’art café associatif. Comme on aime le répéter, le but de la petite galerie est surtout d’animer Suaux avec un espace de rencontre. Nous avons également repéré quelques endroits à approcher pour diffuser mon travail. éventuellement.

Nous mettons tout en place pour réaliser notre rêve, nous entrons tête baissée dans les démarches et paperasses, ouf ! Plusieurs aventures à ce sujet. Petit saut dans le temps d’écriture : Sans entrer dans les détails, notons la fois où j’ai demandé à Anne-Frédérique et Francis de venir signer nos formulaires de renouvellement de passeports… pour nous rendre compte, ce faisant, qu’aucune signature n’est requise. La honte ! Aussi, le rendez-vous avec la « sympathique » agence qui s’occupe d’acheminer les demandes de visas à la France. Un « superbe » bureau dans un bloc gris situé à Ottawa où nous avons fourni tous nos documents à une jeune fille pas top sympathique et qui a pris nos pires photos d’identité à vie. Nous avons eu peur de se faire refuser les visas, vu nos airs de tueurs. Merci, Madame ! Puis, ce jour où nous avons reçu du courrier recommandé, que la livreuse a laissé dans la boîte aux lettre de la maison, vu que nous n’étions pas rentrés. (en train de revenir du travail, nous l’avons vue par la sonnette/caméra). Erick m’a débarquée devant la maison pour que j’aille récupérer les enveloppes au plus vite et effectivement, il s’agissait de nos passeports. Il nous a fallu 3 minutes (qui en ont semblé 40) avant qu’on réalise qu’un visa, c’est intégré dans le passeport et non à côté. S’en est suivi la plus spectaculaire chute de pression du siècle, car ça y était, nous avions enfin vos visas pour 1 an.

Il y a aussi, se départir de plusieurs objets et biens accumulés depuis de nombreuse années : maison, auto, outils, vélos, etc.. vendre, donner, jeter ! Méchant contrat, pour finalement terminer l’exercice avec 2 palettes, principalement remplies d’outils de cuisine, de livres, CDs et quelques souvenirs importants à nos yeux.

Oui, vider une maison, mais également, un atelier d’artiste en opération depuis plus d’une vingtaine d’années. Difficile de qualifier ce genre d’expérience… aussi déchirant qu’exaltant. Un voyage dans le temps à vitesse grand V, passer à travers les traces de tout ce que j’ai pu produire et décider des 2-3 souvenirs que je vais garder. Incroyable. Heureusement, ce que je garde en peinture/pinceaux/outils/etc. est déjà en route vers Suaux, ça fait au moins un dossier de réglé. Voir ce local vide de son contenu est une libération pour plein de raisons. J’ai fermé ce chapitre de ma vie avec beaucoup d’émotions et de gratitude, il me tarde de voir comment ma création va réagir à l’avenir, à ce qui viendra.

Quoi que ce soit tout un contrat, ce n’est pas ça le plus difficile, le plus difficile c’est de quitter famille et amis que nous aimons plus que tout. Nous avons beaucoup d’encouragements de leur part, car généralement, les gens veulent le bonheur de ceux qu’ils aiment. Comme par exemple un souper poutine organisé par Anne-Frédérique et Francis, question de rencontrer quelques-uns de nos amis 5-7.  Beaucoup de plaisir ! Même si nous savons que la prochaine fois sera loin dans le temps, on profite au maximum du moment. Heureusement qu’il existe des moyens de communications efficaces tels que le télégraphe, la diligence, le bouche-à-oreille ou le walkie-talkie.

Je débute donc notre histoire le 26 juin 2024.

Les boites sont expédiés depuis le 17 juin, elles devraient arriver avant nous, en théorie. (à ce propos, un énorme merci à Daniel, sur la photo, pour son aide et sa bonne humeur… nous n’aurions pas pu passer à travers les déménagements sans lui) Nous venons de passer chez la notaire afin de finaliser la vente de notre maison de Noranda. Nous allons passer 2 jours chez Anne-Frédérique et Francis, qui ont la gentillesse de nous héberger (nos derniers jours en Abitibi) et de nous cuisiner les meilleurs burgers frites pour fêter la signature.

Le lendemain, c’est sur l’avenue des Professeurs que ça se passe. Étant le quartier où j’ai grandi, ça fait vibrer un million de cordes sensibles. Agréable apéro chez les voisins français, puis moment émotif, souper chez William et Monique, bon repas, bon vins, bonnes personnes. Trop belle soirée ! C’est toujours très difficile de laisser partir sa Tite-fille. Étant donné que mon père a été très présent durant les dernières étapes du déménagement, nous avons eu la chance de vivre un paquet de moments émotifs. Je peux dire que le plus grand, c’est quand il vient me rejoindre dans la salle à manger du 53 Murdoch alors que la maison est pratiquement vide. Lui et moi n’avons pas toujours besoin de se parler pour se comprendre. À ce moment, nous comprenons tous les deux où on en est dans le processus et sommes en mesure d’emprunter le point de vue de l’autre. Ça tord nos coeurs, tout en les gonflant de bonheur. Le moment est gravé dans ma tête.

L’autre lendemain, c’est déjeuner avec ma mère. Elle vient d’abord nous chercher chez Anne-Frédérique et Francis, auquel nous faisons nos au revoir émotionnés. Mon amie le sait que ce n’était pas dans mes cordes, les voyages et tout…tout a bien évolué, depuis que mon beau Erick est dans ma vie. Sur le pas de la porte, nous prenons conscience que c’est la première fois depuis longtemps qu’on va être éloignées géographiquement plus d’un mois.

Comme toujours, ma mère est de bonne humeur et toujours très belle. Les adieux se passent rapidement afin de ne pas tomber dans les larmes. Pas facile de laisser partir son Ti-gars ! 

Vite dans la Jeep de Daniel et Suzanne qui ont la gentillesse de venir nous porter à Terrebonne pour un court passage chez Marie-Josée, leur fille ainée. Sans plus attendre, nous effectuons un changement de véhicule et de conducteur, c’est notre ami Yves qui vient nous prendre pour nous amener chez lui passer 2 jours chez-eux, près de St-Hilaire. Très beau séjour en bonne compagnie, pour finalement se retrouver à Montréal chez Claudette, amie et pied à terre de super-Lulu, dernier stop avant notre notre aller-simple pour la France.

En soirée nous allons rencontrer les enfants et des amis au Yermad (anciennement le Blues Clair ) Après une bonne bière, quoi de mieux qu’un bon souper au mythique Café Saigon. Quelle chance d’avoir deux enfants magnifiques qui comprennent bien notre décision de vie. C’est dur de quitter ses enfants, mais avec des promesses de garder contact souvent et de les voir traverser l’océan de temps en temps pour les serrer dans mes bras, c’est moins pire.

 

 

Nous sommes donc le 2 juillet 2024, notre Lulu nationale vient nous reconduire, comme d’habitude à « l’airport », mais cette fois ci, sans rendez-vous de retour. Étant tous les trois émotifs, les au revoir s’effectuent très rapidement (afin d’éviter les larmes, vous l’aurez deviné).

 

 

Suite à un super vol sans anicroche en 1ère classe (parce que Brigitte n’aurait pas eu les nerfs pour supporter un inconnu dans sa bulle de fille qui s’en va habiter en France) nous touchons maintenant à notre rêve.

Bordeaux, le 3 juillet au matin et Sylvie et Elysabeth pour nous accueillir à notre arrivée. OUF ! Enfin, c’est fait ! Notre nouvelle vie commence. Nous filons vers Suaux et les filles nous accueillent avec une superbe côte de boeuf sur le barbecue au charbon de bois. C’est à ce moment que nous sommes devenus la famille Miam!, mais il faudra quelques mois avant que notre amie Nathalie nous désigne ainsi dans une discussion du 23 août (oui, je sais que cette information est tout à fait cruciale à la poursuite de votre existence).

Nos cerveaux embués par le tourbillon des derniers mois se posent enfin et le premier réveil dans notre chambre est magnifiquement ensoleillé. On connait bien l’endroit, mais il prend une dimension beaucoup plus spectaculaire qu’auparavant. Il faudra toutefois attendre un peu pour la contemplation, car les boîtes qui contiennent nos vies arrivent justement ce matin du 4 juillet, à 10h. 

Le temps de vider et placer lesdites boites, nous devons déjà partir, car depuis quelques années lorsqu’en Charente, nous fréquentons les Francofolies de La Rochelle…

Toutes les images ici : https://www.icloud.com/sharedalbum/#B2DGWZuqDqoMy2


La suite à venir dans la partie 2

Ce qui s’impose à moi (1ère partie) – Travailler seule

Jeudi soir pluvieux au centre-villeIl y a des gens qui choisissent de ne pas avoir de télé ou de ne pas écouter la radio. Je les comprends. Ils décident de ce qui entre dans leur cerveau, au rythme qu’ils choisissent.

Personnellement, j’écoute pas mal la radio quand je travaille; surtout Ici Première. J’ai essayé d’autres fréquences, mais c’est celle qui me gosse le moins. Écouter de la musique serait une bonne option, mais ça implique que je choisisse ce que je veux écouter, que je fasse des pistes de lecture… cette activité ne figure pas dans mes options personnelles… et si j’écoute mon super vieux iPod random, je saute 8 tounes sur 10. C’est pas pour favoriser la plus grande efficacité.

Faque, j’écoute la radio. T’sais, quand tu passes le plus clair de ton temps dans la solitude, t’es peut-être mieux de le meubler de discussions, question de demeurer apte à en tenir une, une fois en société. Sans compter que, quand t’écoutes des émissions d’information, tu risques d’apprendre des affaires.

Ces longues heures à « peinturer » et à ingérer des informations de toutes sortes influent fortement sur mes idées… en plus de la vie en général et d’avoir ajouté les réseaux sociaux à un moment donné, vous aurez compris que le trafic dans ma tête est pas pire dense.

Avec ce choix de régime, voici quelques constatations qui s’imposent à moi :

  1. Ça ne va pas super bien dans le monde;
  2. Quel que soit le sujet, l’unanimité n’est pas possible;
  3. (donc) Il y’a du monde qui trouve que ça va super bien dans le monde;
  4. Être flamboyant, c’est payant;
  5. Être touchant pour être touchant, aussi;
  6. Dénoncer des violences donne droit à beaucoup de violence dans ses interventions;
  7. Moduler ses opinions à l’écoute des autres n’est pas valorisé;
  8. L’écoute, non plus, tant qu’à ça;
  9. Quoi qu’on puisse faire ou penser, on va toujours être le fuck all de quelqu’un;
  10. Ça irait mieux si on espérait le bonheur des autres autant que le sien.

Alors que ce que je créais jadis parlait de mes émotions, de mes sentiments, mon travail actuel tente de rendre compte de ma façon de composer avec toutes ces constatations. Graduellement, ma manière de distorsionner les perspectives et les points de vue s’est complexifiée et là, j’en suis à accumuler des images tramées les unes par dessus les autres. C’est mon  moyen d’espérer apprivoiser ce que je ne suis plus en mesure de comprendre et de solutionner. Tout porte ombrage à tout, je cherche donc à faire surgir ce qui se trouve de lumière à travers les espaces laissés vides. En érigeant des systèmes plus ou moins cartésiens, j’élabore des images qui témoignent de ma perception multi-filtrée. Ça me permet de tenter de défendre visuellement l’idée qu’il soit possible d’adjoindre ce qui n’a pas nécessairement de sens à ce qui en a le plus à nos yeux et d’accéder à quelque chose d’imprévu; qui donne espoir et qui dépasse la somme des parties.

En 2014, j’ai fait une prise de conscience en écoutant François Brousseau, qui me perd immanquablement quand il intervient à la radio. Je sais qu’il sait de quoi il parle, mais sa structure de pensée trop « au courant » fait en sorte que je m’égare à tout coup. Même concentrée à l’infini, rien n’y fait, mon cerveau devient de la bouette en tentant de suivre.

Et voilà que je suis parvenue à comprendre ce que je ne comprenais pas.

Capture d'écran 2017-09-12 16.34.16

François, merci ! Grâce à toi, j’ai trouvé une piste et mon travail pictural devient un champ d’exploration véritablement funky !

http://www.rocklamothe-artcontemporain

https://www.instagram.com/brigittetoutant_artiste

Une galerie, se redéfinir un peu plus et s’ouvrir un compte Instagram

Aaaaahhh !!

Belle année de changements. Je n’avais pas réalisé qu’il s’était passé autant de choses en 2017… et nous sommes juste au début de septembre. Une mise à jour de site, y a rien de mieux pour en prendre conscience. Et que je n’ai pas écrit sur mon blogue depuis 2015. Et je n’ai pas encore intégré la documentation de la murale littéraire finalisée cette année. Et que mes fenêtres ne sont pas lavées…

Vous savez, Rock Lamothe, mon voisin d’atelier a ouvert sa galerie privée avril dernier. Elle située sur la 8e Rue dans le Vieux Noranda et elle est trop belle. Avant d’ouvrir, Rock m’a programmé un solo pour le mois de mai 2017… ça faisait un bout de temps que je vaquais à mes contrats de portraits – et autres – et je me posais beaucoup de questions sur mes projets à venir. Vous savez, il arrive qu’un artiste, dont le travail implique de toujours se renouveler, puisse se demander comment changer sa trajectoire, sans renier son bagage, afin d’éviter le mur de l’auto-platitude qui s’élève de plus en plus proche devant lui. C’est plate de se trouver plate. Ce n’est pas ce qui a été fait auparavant qui perd de son intérêt, c’est de perpétuer un genre de mécanique qui perd de son sens à nos yeux. Une fois qu’on finit de surfer sur une vague, on se doit d’aller en chercher une autre et de mettre tout en oeuvre pour se surprendre soi-même et espérer que ces pistes nouvelles sauront rendre nos futures journées d’atelier plus sportives, plus étonnantes. J’avais commencé avec mon exposition Interroger les moments donnés, j’ai poursuivi plus ardemment avec l’exposition Choisir.

Rock et sa galerie m’ont donné le coup de pied dont j’avais besoin. Je ne pouvais pas continuer de marcher dans mes traces de pas et, lorsque j’ai mis à jour ma démarche, j’ai mis des mots sur ce que je voulais faire sans même pouvoir imaginer ce à quoi ça pourrait ressembler. C’est fou comme quand je me relis, j’étais drette dedans. Je voulais embarquer dans ce nouveau projet avec l’enthousiasme qui me caractérise, mais que peu de gens connaissent. Vous savez, j’aime ça le bonheur et j’aime ça, le bonheur des autres. Pour wrapper tout ça… Rock est heureux d’ouvrir une galerie, je suis heureuse qu’il m’invite à y exposer, je veux qu’il soit heureux d’y exposer ce que j’y expose et je veux être heureuse pendant que je produis ce qui y sera exposé. Il n’est pas question de faire plaisir pour faire plaisir (parce qu’on pourrait facilement être déçu ou décevant), il s’agit de s’accomplir. Après ça, le public se chargera d’accepter ou non mon virage. Au fond, s’il connais bien mon travail, il saura reconnaître que cette suite allait de soi. Il fallait juste que j’entame la suite. S’il ne connaissait pas mon travail, j’ai l’humble impression que le public saura reconnaître que je suis fidèle à mon passé et que j’ai juste ajouté une couche – ou plusieurs – à ce qui s’impose à moi depuis toujours.

Prochain texte : Ce qui s’impose à moi.

Ah oui, j’ai ouvert un compte Instagram ! Le lien en bas de ma petite grande dernière ! :)

Un Weed Eater la nuit, 2017

 

 

 

 

 

 

 

 

 

http://www.rocklamothe-artcontemporain.ca

https://www.instagram.com/brigittetoutant_artiste

Après le vernish, le printemps !!

Voilà, je viens de compléter l’ajout des œuvres de ma plus récente exposition Interroger les moments donnés. Pour résumer, celle-ci est (était) constituée d’une quinzaine d’acryliques sur toile au fil desquelles sont abordées émotions, sensations et impressions. Ces différents moments/états ont surgi de l’amalgame de photos variées et d’images de magazines de mode, que j’ai extrapolées et traitées de façon libre et spontanée; comblant ainsi mon besoin de pompounnage définitivement non comblé et de dramatiser la portée de ces images qui vendent au profit des vraies affaires.

Un vernissage de feu, plein de gens heureux dans une salle bondée, ça fait plaisir ! Sincères remerciements à tous ceux qui se sont déplacés pour voir mon travail lors du vernish et au cours mois d’avril.

Pour s’autoproduire adéquatement, il vaut mieux être bien entouré. J’ai eu cette chance et c’est ce que je désire souligner aujourd’hui… comme Soundgarden le ferait sur un cd, mais en français.

Merci à Denis de la Fontaine des arts pour être autant d’adon avec moi, depuis toujours; à François et Stéphanie (le canapé communications) pour les murs blancs et le support promotionnel ; à Maude et Guillaume pour le site « à temps », les cartons et les affiches ; à Christian pour les repros ; à Sylvie pour l’aide au montage et pour le service au « bar »  (j’ai hâte de pouvoir te rendre la pareille) ; à mes proches et/ou amis pour leurs généreux encouragements ; à mon père pour son support concret, constant et oh ! combien apprécié (je t’aime) ; et à Erick, merci de m’accompagner dans tous mes projets avec autant d’implication et de compréhension (imaginez un cœur ici).

 

6 Merci, rouge cadmium

 

Il y a beaucoup de projets qui s’en viennent, je vous ferai part de leur évolution au fur et à mesure. D’ici là, place au printemps que je vous souhaite le plus beau possible !

Vernissage et bienvenue sur mon site. Vino !! et jus, aussi !

Ce jeudi, 2 avril, 5 à 7 vernissage à la Fontaine des arts, à Rouyn-Noranda. Entre amis et connaissances, nous célèbrerons non seulement une exposition, mais également une nouvelle ère, pour ce qui est de la diffusion de mes projets. Oui, je sais, il était plus que temps. Des photos de l’événement et des œuvres qui y sont présentées s’ajouteront à la galerie, prochainement. Le présent blogue me permettra de vous communiquer ce qui se passe dans ma production, en toute convivialité… juste le temps d’acquérir quelques réflexes et mes interventions devraient couler comme de l’eau, quand c’est l’été et que rien n’est gelé. Ça adonne bien, le printemps s’en vient, il paraît. À bientôt !

Merci à Maude Poulin et Guillaume Morin-Simard pour ce beau site tout neuf !